QIntro : uand vient l'hiver ils se couvrent aussi d'un manteau de neige, et se laissent endormir par les vents qui glacent leurs corps meurtris et leur sang, et leur mémoire sèche... aussi sèche que...
...leurs mains sales et tendu es
Au bon vouloir des « sans co nscience ».
Qui font mine de n'avoir rien vu,
Parce qu'en bas, ça ne sent jamais la chance...
Bercés par les hurlements des métros
Qui vomissent des foules i ndifférentes
Ils comptent pour eux auta nt que les mégots,
Jonchant le sol de la stat ion / « Tourmente ».
Ils ont un peu tous les â ges
Les frères Misères
Sur leur bras, le même ta touage :
« La rue est mo n frèr e »
On les connaît les hommes de cartons
A la faim, ils font partie du décor
Mais pas une âme n'y prête attention
Ils sont si transparents, presque morts...
Ou il y a de la gêne, y'a pas d'plaisir
Alors ne regardons rien en face
Le stratagème peut marcher, au pire
On fera en sorte que rien ne se passe
Ils ont un peu tout les âges
Les frères Misères
Sur leur bras, le même tatouage :
« La rue est mon frère »
Laissons passer les « sans passés »
De l'autre coté ou tout le monde vit pareil...
Et regardons passer les empressés
De leur coté ou tout est merveille, il paraît...
Que ce soit les uns ou bien les autres
Il se peut qu'aucun n'ait de chance
Car les uns ont tout, les autres n'ont rien
Et après on ose parler de juste balance...
Ils ont un peu tous les âges
Les frères Misères
Sur leur bras, le même tatouage :
« La rue est mon frère »
J'aime les hauts et les bas
Le blanc ou bien le noir
La vie belle ou le trépas
La fin ou bien l'espoir
En tout cas quand je les croise, ils,
Je les écoute et leur parle bas
Ce sont les seuls quand je les vois, ils,
Qui me disent : « salut, comment tu vas ? »
Ils ont un peu tous les âges
Les frères Misères
Sur leur bras, le même tatouage :
« La rue est mon frère »
Ils ont un peu tous les âges
Les frères Misères
Sur leur bras, le même tatouage :
« La rue est mon frère »